Les avions qui traversent les nuages font parfois des percées dans ceux qui contiennent de l’eau liquide sous son point de congélation. Des chercheurs annoncent que ce phénomène peut conduire à une augmentation des chutes de neige autour des grands aéroports dans le monde. L’effet est similaire à l’ensemencement des nuages utilisé pour influencer la quantité de précipitations produite par les nuages. Ce nouveau travail montre cependant que les nombreux vols commerciaux et privés ont criblé de trous et de canaux les nuages, et agi de la sorte sur les chutes de neige et de pluie sans même le savoir. Andrew Heymsfield du National Center for Atmospheric Research à Boulder dans le Colorado et ses collègues du reste des États-Unis ont étudié en détail les images satellites de ces percées dans les nuages puis utilisé des modèles informatiques de prévision météo pour simuler l’évolution des nuages. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion que de nombreux types d’avions peuvent produire des cristaux de glace et des trous dans les nuages très froids qui sont ensuite capables de s’étendre et induire des chutes de neige dans et sous eux. Selon leurs travaux, ces couches de nuages très froides peuvent se trouver dans un rayon de 100 km autour des grands aéroports dans cinq à six pour cent du temps. Et les effets de l’ensemencement des nuages qui se produisent lorsqu’un engin les traverse sont apparemment plus prononcés près des pôles. Il est peu probable que ce phénomène affecte le climat du globe. Cependant, comme beaucoup de grands aéroports ont des nuages bas en hiver, cela pourrait accroître les besoins de déglacer les avions dans l’avenir estiment les chercheurs. De plus, les aéroports en Arctique et en Antarctique hébergeant aussi des stations météo faisant des relevés utilisés par les modélisations climatiques, les prévisions dans ces régions pourraient être biaisées par les conditions météo qui y règnent.
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